502 Gateway
J'entre dans ce nouveau monde au hasard de l'état d'une porte sur laquelle est inscrit cette épitaphe fatale : 502 Proxy Error – Bad gateway.
Alors nomade d'un état d'urgence d'écrire mes conneries intérieures, il fallait bien que je me retrouve quelque part, ici ou ailleurs, peu importe. Oui le blog est une drogue dure.
Hier j'étais Kevina qui disait l'ironie avant de se faire couper la parole ...
Que vais-je devenir dans cet univers sans boîte aux lettres avec mes courriers qui accumulent leurs angoisses de ne pas pouvoir exister ? Le serveur doit être en grève ou en maintenance thérapeutique d'existence. Rien qu'à l'idée cela augmente mes états des manques de ceux qui ne m'aiment pas mais dont je suppose le grain de la peau. Les habitudes de mes carcans résonnent à cette insidieuse drogue de la communication quand je deviens victime de ce silence octal.
A vrai dire, je ne suis que le produit de mes seringues numériques dans l'autre de mon programme de substitution sans paroles.
Aujourd'hui je suis moi et toujours aussi amoureux de ma musique hallucinogène. Que vais-je dire alors d'important qui motive mes illusions d'exister ? Sacré Graal à force de crasher ces étoiles sans fond. Il faut savoir que le blogger sans imagination se reporte toujours sur l'actualité pour émettre un moindre son.
Alors je suis très en colère contre ce lipdub d'une identité dorée à l'or fin à force de mon premier degré.
Ceci dit je vais proposer cet hymne la prochaine fois en me rendant au Pôle Emploi, cela va certainement beaucoup plaire ... Il y a tant de talents à découvrir dans cette France de l'opportunisme des lendemains. Avec un peu de chance il existe peut-être un Contrat de Transition Professionnel pour se reconvertir dans la chanson, ce fameux "Passeport pour l'Avenir" …
En attendant un pôle, sur le pavé je m'écorche sur ces millions de sans paroles qui ont oublié l'art de danser et de chanter. Cette réalité là n'est pas une Mode, elle. Alors je reprends tous mes vers d'alcool et le verbe de mon anonymat pour me taper la tête au delà de ces rêves pour en graver la rage.
Pendant ce temps les bouffons du roi cultivent l'art et le ridicule de leur monde narcissique.
J'allume alors la dernière clope du jour de nos condamnations au quotidien de leurs jouissances vénales à tout prix. Juste un dernier tout petit mot dans ce nouveau monde à la porte 502.
Qu'ils aillent se faire ... tous une dose de précarité les dents sur ce trottoir amer...
